Réserve Naturelle Marine de La Réunion

L’île de La Réunion est bordée sur sa côte ouest par des récifs coralliens dits récifs « frangeants ». Ces coraux constituent une protection naturelle contre les assauts permanents de l’océan sur le rivage.

Ces récifs renferment une biodiversité remarquable (plus de 3.500 espèces dont 1.200 de poissons, 1.300 de mollusques, 190 de coraux durs) comparable aux autres îles de l’océan Indien. Cette formidable richesse participe à la présence de l’archipel des Mascareignes dans les 10 principaux hot spots de la biodiversité mondiale.

Les récifs représentent un patrimoine naturel d’exception qui participent à la sécurité et au bien-être des habitants et des voyageurs qui se rendent dans l’île.

© Serge Gélabert

En 2007, la Réserve Naturelle Marine de La Réunion (RNMR) voit le jour. Elle s’étend sur environ 40 kilomètres du Cap La Houssaye (Saint-Paul) à la Roche aux oiseaux (Étang Salé). La réserve protège la totalité des lagons sauf le lagon de Saint-Pierre, et intègre également les portions de côte rocheuse situées entre chacun.

D’une surface de 3.500 hectares, cette réserve intègre trois types de zones : le périmètre général (50%), le périmètre de protection renforcée (45%) et le périmètre de protection intégrale (5%) :

• Niveau I – Zone de réglementation générale : les activités qui produisent des nuisances majeures sont interdites
• Niveau II – Zone de protection renforcée : en plus des des règles de niveau I, certaines activités agressives pour le milieu et les prélèvements sont strictement encadrés
• Niveau III – Zone de protection intégrale : zone sanctuaire où toute activité et présence humaines est interdite

Le principe général applicable à l’ensemble de la réserve naturelle interdit toute dégradation de l’environnement, perturbation ou capture d’animaux et de coquillages, excepté pour de rares activités comme la pèche traditionnelle mais sous conditions très précises.

Si une réserve marine a été créée c’est en raison de l’état de santé de plus en plus précaire voire fortement dégradé dans certains cas, observé depuis plus de 30 ans. Comme partout dans le monde, cette dégradation est liée à au réchauffement climatique constaté à l’échelle de la planète mais aussi à certaines activités humaines dont l’impact sur l’équilibre de ces milieux très fragiles est inévitable.

Pour les repérer facilement, les zones de protection intégrale sont délimitées par 14 balises fixes (poteaux de couleur jaune). Les deux autres zones de protection sont elles identifiées par 26 balises flottantes (bouées de couleur jaune avec marquage BG/BGR/BS).

L’une des missions principales de la Réserve naturelle marine consiste à « surveiller, connaître et faire connaître » la biodiversité récifale de l’île, mais aussi éditer des rapports d’activité.

Lire notre fiche pratique : La Réserve Marine et ses richesses.

En 2012, la réserve met sur pied un réseau d’observateurs sous-marins bénévoles, les « Sentinelles du Récif ». Objectif : profiter des retours d’expérience des plongeurs, apnéistes et observateurs en PMT (palmes, masque, tuba) à l’intérieur comme à l’extérieur du lagon.

Dans un souci de sensibilisation du grand public à cet enjeu de préservation, la Réserve Naturelle Marine a crée le Sentier sous-marin de l’Ermitage, des visites guidées gratuites, pédagogiques et ludiques, du récif.
Accompagné d’une guide expérimentée, vous partez à la découverte de la richesse et de la fragilité du récif corallien de l’Ermitage.

© Thierry Péres

Il faut simplement venir avec vos palmes, masque et tuba et vous rendre au stand d’accueil de couleur bleu positionné sur le haut de la plage de l’Ermitage entre le restaurant « Go Cap Méchant » et le restaurant « le K-Banon » (vérifier sur le site internet de la Réserve Marine les jours et horaires de visite).

Les récifs sont des milieux très fragiles qui renferment une biodiversité remarquable, protégeons-les ! En savoir plus

© Photo 1 & 4 : Laurent Bêche / Réserve Marine