Vous les avez sûrement déjà aperçus à La Réunion – les fameux gouzous, l’attraction artistique la plus populaire de l’île.
Jace, leur créateur, est un street artiste réunionnais né en 1973 au Havre. Il vit à La Réunion depuis son enfance et c’est à l’adolescence qu’il s’initie au graffiti sur les murs de son quartier. Aujourd’hui, graffeur de renommée mondiale, il vit et travaille sur l’île.
Jace est un pseudonyme composé des initiales de son nom et de ses prénoms. Sa vraie identité n’est pas connue du grand public, l’artiste préfère garder l’anonymat. Il aime partir seul, de préférence la nuit, pour ne pas être reconnu. La plupart du temps, il choisit des murs ou supports abandonnés pour les embellir en leur offrant une nouvelle âme.
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Au lycée, son professeur d’arts plastiques lui donne un bouquin nommé « Subway ART » qui retrace l’histoire des graffitis à New York. C’est à partir de ce moment-là qu’il développe un intérêt particulier pour les graffitis, qui sont pour lui synonymes de liberté d’expression. Il intègre ensuite des études de biologie à l’Université de La Réunion à Saint-Denis, mais sans vocation professionnelle particulière. Depuis 2003, il se consacre uniquement à sa passion, la peinture.
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Le gouzou est un personnage jaune/orange sans visage ni genre, métissé et dont l’allure varie suivant les inspirations de Jace, parfois mélancolique, joyeux, punk, révolutionnaire… et le plus souvent en relation avec l’actualité locale. Jace, dans cette aventure artistique et culturelle, souhaite avant tout transmettre des messages.
Le nom « gouzou » vient d’un copain de Jace qui l’utilisait pour dire « les gens ». Ils sont illustrés sous forme de collages, mais le plus souvent comme graffitis dessinés à la bombe. En 1992, naît le premier gouzou à Saint-Denis. Puis, les gouzous envahissent le paysage urbain réunionnais
ainsi que les endroits improbables et difficilement accessibles comme le pont de la Route des Tamarins (visible depuis Saint-Leu), le pont de la Rivière des Galets ou encore le Cap la Houssaye ! Le gouzou anime à présent les quatre coins de l’île et est désormais un véritable globe-trotter !
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Suite à de nombreux voyages et rencontres, les gouzous sont devenus populaires dans le monde entier, présents dans une trentaine de pays et territoires et répertoriés sur la carte « Gouzous Around The World ».
Ainsi, ils ont « sauté la mer » pour aller égayer les rues du Havre, de Paris, Rome, Amsterdam, Bali, Macao, Lisbonne, Barcelone, Tokyo… mais aussi Madagascar et Maurice. En 2016, Jace a eu l’honneur de repeindre le fameux Pont des Arts à Paris pour remplacer les célèbres cadenas. Mais, La Réunion reste en première position des endroits les plus gouzous-graffés au monde !
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Les gouzous parcourent le monde que ce soit pour des commandes, des festivals, des reportages, des expositions en galerie ou autres musées, ils sont devenus ambassadeurs de La Réunion et de la zone Océan Indien dans le milieu street art. Les chasseurs de gouzous se « battent » pour immortaliser en premier la dernière création de Jace pour compléter leur collection de photos !
Après avoir exposé ses œuvres aux quatre coins du monde, Jace a ouvert depuis fin 2015 son Usine à Gouzou à Saint-Pierre. Dans cette petite boutique-galerie d’art, vous trouvez des œuvres originales proposées à la vente.
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Outre sa carrière personnelle, Jace soutient des artistes internationaux du street art, rencontrés lors de ses voyages en exposant leurs réalisations dans sa « Galerie Very Yes » qui se situe derrière la boutique.
Très actif sur les réseaux sociaux, Jace lance en septembre 2020, l’application « Kaz’a Gouzou ». Elle comporte plus de 500 stickers et GIFs animés afin d’intégrer le célèbre petit personnage dans différents univers.
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En juin 2021, le créateur, s’est associé à une photographe aquatique, Charlotte Boiron, afin de réaliser un projet commun. Jace a peint son gouzou (orange avec un cœur rouge) sur une vingtaine de galets qu’il a alors semés dans la mer, rivières ou bassins de l’île. Nouvelle épreuve pour les fans des gouzous : retrouver les 20 galets !
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La photographe a ensuite immortalisé ces galets colorés dans des milieux aquatiques. Ces œuvres ont ensuite été exposées dans la galerie de Saint-Pierre.
Le prochain projet de JACE : « Faire un énorme gouzou sur la lune pour que le monde entier puisse l’admirer tous les soirs ».
© Photo de couv. : gouzou.net
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