La flore de La Réunion

L'éventail des fleurs et espèces végétales de l'île de La Réunion

L’île de La Réunion est remarquable par son immense diversité végétale et la gamme étendue de sa flore. Des siècles d’importations humaines, d’arrivées naturelles sur un sol volcanique unique ont fait de l’île la merveille de la nature qu’elle est aujourd’hui.

Fortement marqués par la proximité avec l’Afrique et l’Asie, les paysages réunionnais sont aussi métissés que les populations qui les occupent, et cette beauté tient également aux particularités atmosphérique : à chaque altitude sa flore et ses panoramas.

La végétation des bas est sans surprise plutôt balnéaire. Sur les plages, Filaos et Patate à Durand se partagent les sols. Le premier fait de l’ombre aux vacanciers et la seconde lutte contre l’érosion des sols.

Originaire du Brésil, le jacaranda fut introduit à La Réunion au début du 20ème siècle. Sa floraison durant les mois d’octobre et de novembre annonce l’arrivée de l’été. Dotés de fleurs d’un bleu lavande, on rencontre les jacarandas entre 400 et 1.000 mètres d’altitude. Pour les admirer, les sites les plus connus sont la Montagne à Saint-Denis, les abords de la 4 voies menant au Tampon, le Tampon ou encore Cilaos.

Les Flamboyants se donnent en spectacle en été (entre novembre et février), teintant de pointes rouges les bords de route et jardins. Originaire de Madagascar (son vrai nom est « Delonix regia »), l’arbre tient son nom de la couleur rouge écarlate de ses fleurs. Considéré comme l’arbre de Noël péi, le flamboyant est avec le letchi, un des symboles marquant la fin de l’année.

© Serge Gélabert

Et pour pigmenter de rose, jaune, rouge et violet, vous pouvez compter sur les Bougainvilliers qui habillent les façades de maisons et buissons sur toute l’île ou sur les Hibiscus dont les bourgeons aromatiseront vos boissons. Étonnement, les Bougainvilliers connaissent une pleine floraison durant l’hiver austral.

Colorés et surtout odorants, les Frangipaniers perdent leur fleurs subtilement parfumées (que vous connaissez peut-être sous le nom de fleurs de Monoï) sur les trottoirs et jardins réunionnais.

Sur les côtes sud-ouest, ce sont davantage les Vacoas, le Gazon bord de mer, une herbe très fine digne de celui d’un parcours de golf, et les Chokas qui bordent les falaises marines escarpées (Cap Méchant).

Un peu plus haut, les zones les plus arides voient s’étendre à perte de vue la savane jaune vif (comme au Cap La Houssaye) composée de « Piquants » jaunes, blancs et rouges, brindilles dont les extrémités se détachent pour venir se planter sous la peau ou dans les vêtements.

Les forêts tropicales des bas, que l’on trouve essentiellement dans le sud (Forêt de Mare-Longue), sud-est de La Réunion (Forêt de Bois Blanc), sont très humides et colorées. Nous y retrouvons les Vacoas et les Epiphytes comme les Orchidées, les Mousses et les Fougères y colonisent volontiers les arbres qui ne sont jamais très hauts.

Ces forêts de basse altitude accueillent Bois blanc, Bois de fer et Palmistes rouges, bien que ces espèces se soient raréfiées ces dernières années, et enfin le Tan rouge qui permet aux abeilles de nous offrir le fameux miel vert, tant apprécié des amateurs de douceurs.

Le Benjoin et l’Ylang Ylang seront eux transformées en huiles essentielles de grande qualité ou en tisane. Le Cryptoméria -que l’on retrouve dans la Forêt des Makes ou sur la route du volcan par exemple- importé du japon, est très apprécié pour sa robustesse et permet aux charpentiers de travailler avec un bois local.

© Serge Gélabert

A partir de 1.000 mètres d’altitude, les nuages bas, la brume envahissante plongent la végétation dans une humidité quasi permanente favorable à la pousse de mousses et fougères en tout genre (Foret de Bélouve). Les fougères arborescentes notamment, appelées fanjan, s’ouvrent comme des parapluies à l’extrémité de fins troncs et bloquent la luminosité, encourageant toujours plus l’humidité des sols.

Les Orchidées sauvages (appelées faham) se développent à leur aise sur les bois de tambour, tamarins et tans rouges entre autres.

© Serge Gélabert

Autour du volcan du Piton de la Fournaise, la flore se raréfie par le froid, le vent, et un sol hostile. Le Bois de rempart ou Mapou, s’y sent pourtant bien, souvent sous forme de petites pousses, il peut pourtant atteindre 15 mètres de haut et donne à voir de petites clochettes roses, souvent seule couleur présente sur ce paysage désertique.

C’est notamment cette immense richesse qui a permis à une partie de l’île d’être inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2010.

Afin d’en savoir davantage sur toutes les particularités végétales de l’île, il est nécessaire de se rendre dans un des nombreux jardins botaniques (Mascarin, Jardin d’Eden ou Croc Parc), professionnels et passionnés vous y accueilleront pour une expérience olfactive et culturelle unique.

Voir aussi :
> La faune de La Réunion
> L’île en images
> La Carte du Top 50 des randonnées
> 2 semaines à La Réunion : que faire ?
> Les sites culturels incontournables
> La carte des aires de pique-nique
> Vidéo : La faune terrestre et marine de La Réunion
> Vidéo : Le Parc National de La Réunion

© Photo couv. : Serge Gélabert

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