L’île de La Réunion, entre nature, culture et histoire

L'essentiel à savoir sur une île qui détonne par la richesse de son patrimoine tant culturel que naturel

Ce n’est que très récemment, il y a environ 2 millions d’années que le volcan le Piton des Neiges (maintenant inactif) sort le nez de l’eau. Puis, il y a 300 000 ans, le petit frère, le Piton de la Fournaise prend la relève, formant progressivement les cirques et créant l’île volcanique que l’on connait aujourd’hui.

© Serge Gélabert

Petit caillou volcanique situé au sud-ouest de l’Océan Indien, l’île de La Réunion est une terre encore sauvage et intense. A quelques 10.000 km de la France Métropolitaine, venez découvrir cette merveille de la nature classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

L’île n’est pas bien grande, avec une périphérie d’environ 200 km, vous pourriez en faire le tour en moins de 4 heures (70km N-S/ 50km O-E), elle compte un peu moins d’habitants que la ville de Marseille (850.000), et pourtant, sur terre, sous mer, en l’air, elle n’a pas fini de vous surprendre.

Le climat tropical de La Réunion permet aux habitants et touristes de se plonger au cœur de la nature et d’en apprécier les aspects tout au long de l’année.

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Avec ses trois cirques –Mafate, Cilaos et Salazie– La Réunion est une destination idéale pour les marcheurs petits et grands. Imaginez trois cuvettes qui communiquent entre elles, situées au cœur de l’île, elles en sont le poumon. Elles sont également autant de possibilités de randonner en long, en large, en travers avec une diversité de paysages et de climats ahurissante.

Le Piton de la Fournaise, volcan toujours en activité, offre également de nombreuses possibilités de randonnées et de point de vue. Monstre géologique qui fait battre le cœur de l’île, le volcan vous fera peut-être même le cadeau d’une éruption, spectacle unique, époustouflant et régulier ces dernières années.

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Pour ceux qui préfèrent l’environnement aquatique, entre la plongée, la pêche, le surf, le kitesurf, la planche, le masque-tuba, la promenade avec les dauphins, tortues, baleines, l’Océan Indien a aussi quelques arguments convaincants !

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La recrudescence des attaques de requins de ces dernières années peut faire peur, mais il ne faut pas oublier que de nombreuses zones de baignade sont absolument sans danger. En effet, l’île est protégée pour sa grande partie ouest, nord-ouest par une barrière de corail, qui sécurise les lagons et permet aux baigneurs d’observer la grande variété de poissons existant dans la réserve marine. Par ailleurs, certaines municipalités ont fait installé des filets anti requins pour éloigner les squales des surfeurs et baigneurs comme c’est le cas à Saint-Gilles notamment (plages des Roches Noires et Boucan Canot).

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Dans l’air, en parapente ou en ULM par exemple, mais aussi sous terre, en visitant les tunnels formés par la lave dans le sud, on peut dire que l’île n’est pas farouche et qu’elle se laisse volontiers observer sous tous les angles.

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Et ceux qui n’aiment pas marcher, qui préfèrent se la couler douce sous les tropiques, trouveront d’autres moyens de se régaler les pupilles, mais aussi les papilles… En effet, de nombreux sites sont accessibles par la route, vous pourrez donc après quelques virages contempler la majestuosité des cirques comme c’est le cas au Maïdo ou à la Fenêtre des Makes.

De plus, la route des Tamarins achevée en 2009 permet de se déplacer rapidement et facilement d’un point à l’autre. Vous pourrez aussi vous orienter vers un tourisme plus culturel car la cuisine, la musique, les rites et l’accueil des Réunionnais ne cesseront pas de vous étonner par leurs multiples facettes.

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La Réunion se définit le plus souvent par son métissage justifié par une histoire coloniale variée. Les Arabes auraient été les premiers à accoster sur l’île, puis les Portugais au XVIe siècle, les Anglais, un siècle plus tard. En 1649, l’île est rebaptisée Ile Bourbon, en hommage à la dynastie française. La production et l’exportation de café commence rapidement, esclaves malgaches et indiens sont alors nécessaires à la Compagnie des Indes pour commercialiser le bourbon pointu.

Puis c’est la canne à sucre, notamment pour sa résistance aux intempéries, qui est choisie pour devenir le pilier de l’économie agricole insulaire. En 1848, avec l’abolition de l’esclavage, les colons engagent des travailleurs venus d’Inde, de Chine, d’Afrique. Aujourd’hui encore, l’industrie sucrière marque les paysages et l’économie réunionnaise.

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Les différentes communautés issues de cette histoire coloniale (indiennes, arabes, chinoises, africaines, créoles, métropolitaines) vivent dans le respect des modes de vie de chacun. Évidemment, la culture réunionnaise correspond à cette image : elle est multicolore. Vous vous régalerez à reconnaître dans les plats les origines indiennes, africaines, chinoises, …

La musique maloya ou séga vous fera danser sur des rythmes africains après que les tambours indiens aient annoncé une cérémonie ou une fête et avant que le reggae, très présent aussi, ne vous donne envie d’un instant de détente…

Bref, vous l’aurez compris, La Réunion est une terre à apprivoiser, qui se mérite, mais qui sait se montrer généreuse avec ceux qui s’ouvrent à elle, sur terre, sur mer, dans l’air ou avec ses habitants.

Voir aussi :
> 2 semaines à La Réunion : que faire ?
> Les 10 choses qui rendent l’ile à la fois unique et exceptionnelle
> Les 12 mois de l’année à La Réunion
> Le Piton de La Fournaise : tout savoir sur le volcan
> Les meilleures activités de loisirs à La Réunion
> Les sites culturels incontournables

© Photo couv. : Serge Gélabert

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